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Magny-les-Hameaux : jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion professionnelle

Contexte

Le projet d’installation d’un jardin de Cocagne à Magny-les-Hameaux a débuté par une étude de faisabilité en septembre 2009, qui a abouti à la création effective du jardin début janvier 2010.

Ce jardin est un chantier d’insertion conventionné par la DIRECCTE (DIrection Régionale de l’Économie, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) d’Ile-de-France. Sa création a été soutenue par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (propriétaire des terrains sur lesquels le jardin est installé) et le Conseil général des Yvelines.

Il a pour but d’accueillir des personnes bénéficiaires des minima sociaux afin d’organiser leur parcours pour un retour durable à l’emploi, en s’appuyant sur le support technique du maraîchage biologique. Les objectifs recherchés sont de fournir, à des personnes éloignées de l’emploi, un cadre de travail adapté (contrat de travail de 26h par semaine, objectifs de production adaptés) et un accompagnement individualisé dans leur recherche d’emploi. Le chantier est donc principalement destiné aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), ou à d’autres bénéficiaires des minima sociaux.

Les salariés sont recrutés en contrats aidés (Contrat d’Accompagnement vers l’Emploi, CAE) qui bénéficient d’une prise en charge en totalité par l’Etat et le Conseil Général.

Alors que le Département des Yvelines compte un grand nombre d’espaces ruraux, l’installation du chantier d’insertion sur un site de la commune de Magny les Hameaux, propriété de la CASQY, permet d’assurer la diversification des activités commerciale et agricoles, ainsi que l’introduction de l’agriculture biologique. La culture s’organise sur 3,8 ha de surface cultivée dont 4 000 m² de serres sur le site de la ferme de Buloyer.

La particularité de ce jardin d’insertion est de s’inscrire dans le cadre du réseau national Jardins de Cocagne qui regroupe des jardins biologiques à vocation d’insertion.

Le premier jardin de Cocagne est ainsi né en 1991 afin d’offrir aux personnes des espaces ruraux en difficulté un espace de remise au travail. Le nombre de jardins s’est progressivement accru au cours des années 90 pour aboutir à la naissance du Réseau Cocagne en 1999.

Les missions de ce réseau sont de conseiller et de soutenir les projets de Jardins de Cocagne en France et en Europe, en accompagnant la démarche qualité de chaque jardin, en professionnalisant leurs équipes d’encadrement et en diffusant l’information relative aux activités menées par chacun d’eux.

Il regroupe actuellement une centaine d’associations porteuses de chantiers d’insertion.

Présentation du projet

 

Le jardin de Cocagne de Magny-les-Hameaux est porté par l’association Paris Cocagne. Cette association est membre du réseau national des jardins de Cocagne.

Ce jardin s’appuie sur le dispositif des chantiers d’insertion conventionnés par l’État. Il a donc pour but d’accueillir des personnes bénéficiaires des minima sociaux en tant que salariés, afin d’organiser leur parcours pour un retour durable à l’emploi. Dans ce cadre, l’activité de maraîchage biologique sert de support pour favoriser ce retour à l’emploi. Les 18 salariés (dont 10 bénéficiaires du RSA) recrutés en contrats aidés sont présents 26 h par semaine dans le chantier. Ils sont encadrés par 6 salariés et 5 bénévoles.

Ils participent à la production de légumes biologiques (60 légumes ou variétés au cours de l’année) et à leur distribution sous forme de paniers à un réseau d’adhérents (objectif de 160 paniers distribués en 2011). Le jardin dispose ainsi d’ateliers de production de légumes mais également d’un mini pôle logistique afin d’acheminer les paniers vers les points de dépôt aux environs du jardin. Les paniers sont livrés chaque semaine avec des légumes de saison.

Ces activités sont réparties entre une équipe de culture, assurant deux récoltes par semaine, et une équipe de distribution qui réalise deux distributions dans la semaine. Chaque semaine, 20 h sont consacrés aux activités de production et 6h à la formation des salariés.

Le retour à l’emploi des salariés est réalisé au travers de l’activité de maraîchage mais également grâce à l’accompagnement personnalisé des encadrants qui les accompagnent dans leurs démarches. Pour faciliter le retour à l’emploi, le jardin travaille à la sensibilisation des élus, des adhérents et des entreprises du territoire à la lutte contre les exclusions. Ce réseau relationnel est mobilisé pour le placement des salariés en emploi et pour maintenir une forme d’accompagnement lors des 3 ou 4 premiers mois de contrat.

 

Témoignage

 

Alain GÉRARD, Directeur du Jardin de Cocagne de Magny-les-Hameaux

En quoi votre activité est-elle adaptée à l’insertion ?

« Le Jardin De Cocagne de SQY situé à la Ferme du Buloyer à Magny Les Hameaux (78), d’une superficie de 4,5 hectares, a ouvert ses portes au public en février 2011. Il utilise le bio comme outil d’insertion. Nous avons 18 postes ouverts aux personnes dont les parcours personnels les ont éloignés du monde du travail. Le maraîchage constitue un véritable tremplin pour favoriser le retour à l’emploi. Pour assurer cette mission, le directeur est entouré par une assistante administrative, 3 encadrants techniques qui donnent les consignes sur le terrain et une conseillère en insertion qui veillent à construire la suite du parcours professionnel des intéressés. Grâce à cette équipe, les jardiniers en insertion réapprennent le mode de vie en entreprise. »

Quel bilan tirez-vous de l’activité de maraîchage ?

« Au-delà des objectifs sur le plan de l’insertion, la récolte des légumes bio est également bonne tant en qualité qu’en production. L’an passé, plus de 10 tonnes de pommes de terre ont poussé sur place. Nous cultivons plus de 60 légumes et plus de 100 variétés différentes afin d’assurer la diversité pour nos adhérents. Le bio est  orientation historique du réseau de Cocagne.  Il assure la qualité du résultat et améliore les conditions de travail par le non-emploi de produits phytosanitaires. »

Quel est votre bilan de ce projet et vos perspectives ?

« Aujourd’hui, 290 adhérents soutiennent l’activité en s’engageant à commander un panier hebdomadaire pour une famille de 4 personnes pendant un an. La mise à disposition des paniers se fait le mardi et le vendredi, soit à la boutique sur le site du Jardin de Cocagne de 16h à 19h, soit aux points relais.  Ces « Consom’acteurs » mettent ainsi une pincée d’éthique dans leur assiette. Dans une perspective de logique de parcours d’insertion, nous avons le projet de créer une structure d’insertion dans le domaine de la restauration bio sur le site. »

 

Un projet innovant

 

Le jardin de Cocagne de Magny les Hameaux a été, en 2010, le second jardin de cocagne du département des Yvelines. Le principe de l’adhésion au réseau des jardins de cocagne est également  le fait de deux autres chantiers d’insertion dont l’activité support est également le maraîchage biologique, à Conflans-Sainte-Honorine depuis 2002, et aux Mureaux à partir de 2011.

 

Conditions de reproductibilité

 

L’action du jardin s’inscrit à la fois dans le cadre du dispositif de l’État des chantiers d’insertion et dans celle d’un réseau national regroupant des jardins biologiques.

Deux autres chantiers d’insertion présents dans le territoire des Yvelines ont également adhéré au réseau Cocagne en s’appuyant sur la production de légumes cultivés en agriculture biologique distribués à des adhérents. Il s’agit de deux chantiers d’insertion portés par l’association Agir Combattre Réunir (ACR), situés, l’un à Conflans-Sainte-Honorine et l’autre aux Mureaux.

 

Bilan Environnemental

 

  • Production et vente de légumes cultivés en agriculture biologique
  • Vocation d’insertion sociale et professionnelle de personnes en difficulté

Bilan Économique

 

Investissement :

42 500 €

 

Fonctionnement :

Coût de fonctionnement 2011 : 479 000 €

Produits des ventes et des adhésions : 98 430 €

 

Subventions :

Subventions 2011 : 384 951 € (80 % du coût de fonctionnement incluant l’aide perçue pour chaque contrat aidé et versée par l’État et le Conseil général

 

Certifications / Distinctions

 

label Agriculture Biologique ECOCERT

 

Adresse du projet

Jardin de Cocagne SQY
2 rue Pierre Nicole
78114 MAGNY LES HAMEAUX

Maître d'ouvrage

Association Paris Cocagne

Autres partenaires du projet

Réseau jardins de cocagne

 

Partenaires financiers en 2011

 Investissement

Commune de Magny-les-Hameaux : 2 500 €

Carrefour : 5 000 €

GRDF : 7 000 €

 

Fonctionnement 2011

État : 231 901 €

DIRECCT : 10 000 €

Conseil Général des Yvelines : 63 050 €

PLIE Saint-Quentin en Yvelines : 22 000 €

Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin en Yvelines : 30 000 €

ADECCO : 13 000 €

Autres fondations : 15 000 €

 

Partenaires techniques

Réseau des jardins de Cocagne

Commune de Magny les Hameaux

CASQY

Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse

Calendrier de réalisation

  • 22 janvier 2010 : Conventionnement du jardin par l’État
  • 15 février 2010 : Embauche des premiers salariés

Informations complémentaires

mise à disposition des paniers le mardi et le vendredi

soit à la boutique sur le site du Jardin de Cocagne de 16h à 19h, soit aux points relais

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