Les quatre groupes sculptés de l’Orangerie

L’Orangerie, construite entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart, et le parterre attenant composé à la même époque par André Le Nôtre, constituent la perspective sud du château de Versailles. Elle est encadrée par deux escaliers monumentaux dits des « Cent Marches » qui se prolongent par une large esplanade bordée de grilles.

Réalisés par Louis Le Conte et Pierre Legros vers 1687, et inspirés des Métamorphoses d’Ovide rédigées en latin au Ier siècle après J.-C, les groupes sculptés de l’Orangerie célèbrent les amours des dieux à travers quatre couples mythologiques : Aurore et Céphale ; Vertumne et Pomone ; Flore et Zéphyr et Vénus et Adonis.

[Rédaction et photographies : © château de Versailles]

 

Aurore et Céphale
Pierre Legros, 1687

Céphale, parti à la chasse aux cerfs, est enlevé par Aurore chevauchant Pégase. Accompagné d’un Amour tenant un chien, il est armé du précieux javelot que lui a offert son épouse Procris. Par jalousie, Aurore fera en sorte que Céphale croyant atteindre une bête sauvage, blesse mortellement Procris.

 

Vertumne et Pomone
Pierre Legros, 1687

Vertumne, dieu de la cueillette, parvient à se donner l’apparence d’une vieille femme pour pénétrer dans les jardins de Pomone, divinité des vergers, afin de la séduire. Vertumne, ôtant son masque de vieille femme, révèle à Pomone son vrai visage de jeune homme. Pomone, n’aimant qu’entretenir ses vergers, a une corbeille de fruits à ses pieds et tient une serpe recourbée. Derrière elle, se tiennent deux amours.

 

Flore et Zéphyr
Louis le Conte, 1687

Flore, personnification du Printemps, est l’épouse de Zéphyr, dieu des vents. S’appuyant sur son époux, elle tient une couronne de fleurs à la main. Devant elle, un amour lui présente des fleurs tandis qu’un autre retient un cygne attaché par une guirlande.

 

Vénus et Adonis
Louis le Conte, 1687

Vénus, touchée par la flèche d’Adonis, tombe amoureuse de lui et dès lors l’accompagne et le conseille dans toutes ses chasses. Adonis, armé d’un épieu, porte un carquois sur son dos tandis qu’un amour joue avec un chien.