Les zones humides, une richesse à préserver

Larédaction

Si elles atténuent les crues potentielles et épurent l’eau, les zones humides hébergent une biodiversité unique : en France, 30% des espèces végétales remarquables et 50% des espèces d’oiseaux y vivent et en dépendent.

Mare abreuvoir abritant différentes libellules rares en Ile-de-France  (forêt de Ronqueux).

Mare abreuvoir abritant différentes libellules rares en Ile-de-France (forêt de Ronqueux).

En Ile-de-France, les milieux humides sont principalement représentés par les cours d’eau, les mares, marais, étangs, roselières et prairies humides ou encore les boisements humides. Victimes d’atteintes multiples (drainage, canalisation des cours d’eau, urbanisation, pollution de l’eau, etc.) ces écosystèmes ont perdu 50% de leur surface en seulement un siècle à l’échelle nationale et ne représentent plus que 2,8% de la superficie régionale.

Les milieux humides remplissent des fonctions et des services multiples. Ainsi, ils jouent le rôle d’atténuateur de crue et d’épurateur d’eau. De plus, ils hébergent une biodiversité remarquable : en France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées vivent dans les milieux humides et environ 50% des espèces d’oiseaux dépendent de ces zones.

En outre, les services rendus à l’homme apportent bien-être et sources de développement : services culturels et sociaux (lieux de loisirs, de détente, d’inspiration, etc.) approvisionnement en eau douce et matériaux, régulation d’évènements naturels exceptionnels (inondations, sécheresse) du  climat ou des pollutions, etc…

Les Espaces Naturels Sensibles hébergent une biodiversité remarquable

Au titre de sa politique environnementale, le Département des Yvelines a acquis de nombreux Espaces Naturels Sensibles (ENS) hébergeant des milieux humides. Parmi ceux-ci, citons l’Etang du Bout du monde (commune d’Epône), Le Parc du Peuple de l’herbe (Carrières-sous-Poissy), le réseau de mares des forêts départementales de Pinceloup Saint Benoit (Clairefontaine), de Houlbran (Choisel) ou des Flambertins (Crespières). Les prairies humides sont présentes sur les ENS de Ronqueux (Bullion) et des Prés Bicheret (Châteaufort).

Selon la nature des milieux, plusieurs modes de gestion sont assurés par le Département afin de préserver ces écosystèmes et améliorer la biodiversité en présence. A titre d’exemple, les mares sont restaurées par curage et mises en lumière dans le but de favoriser l’apparition d’amphibiens et de libellules.

Vaches Salers, libellules et plantes rares en profitent

Vaches écossaises

Vaches écossaises

Sur le site de Ronqueux, la prairie humide a retrouvé sa vocation première : le pastoralisme. Alors que celle-ci avait fait l’objet d’une plantation de peupliers par le passé, des travaux d’abattage des arbres, de pose d’équipements pastoraux, de création d’une mare-abreuvoir ont permis d’accueillir depuis 2016 un cheptel de vache Salers géré par un éleveur local. Des nouvelles espèces de libellules et de plantes rares et protégées ont fait leur apparition sur cette zone humide désormais entretenue à moindre frais par les bovins.

Notons qu’une gestion écologique des milieux humides s’accompagne souvent d’un gain en terme de qualité des paysages et donc d’attractivité auprès du public. Les travaux de gestion sont le plus souvent accompagnés d’équipements permettant au public de découvrir ces sites.

Ainsi, autour de l’étang du Bout du monde, des observatoires ornithologiques permettent de profiter du spectacle des oiseaux sans les déranger. En forêt départementale de la Madeleine, le sentier de la Salamandre explique le rôle et l’intérêt des aménagements réalisés en faveur de la biodiversité et du bon fonctionnement des milieux humides en présence.