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Cercle de Kolokani (Mali)

Le Cercle de Kolokani, qui comprend 10 communes, compte environ 300 000 habitants pour 12 000 km². Territoire rural, le Cercle fait du développement agricole un axe majeur de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. La coopération avec le Département des Yvelines a débuté en 2012. Cette coopération a pour objectif le développement et l’accompagnement du secteur primaire de production.

Date de naissance de la collectivité
La collectivité a été créée le 10 août 1999.
Date d’élection de l’Assemblée élue en place et nombre de conseillers
L’assemblée délibérante a été élue le 10 juin 2009. Elle compte 21 conseillers.
Nom du Président de l’Assemblée élue en place
Président du Conseil de Cercle : Djadji DIARRA
Contacts
Hôtel du Cercle – Kolokani – République du Mali
E-mail : diadjidiarra@yahoo.fr

Réalisations et projets en cours :

  • Elevage : construction du marché à bétail de Kolokani (2013-2014)

 

  • Agriculture : élaboration du plan de développement agricole du lac Weigna (3 900 hectares) en vue de promouvoir une agriculture raisonnée compatible avec les enjeux de préservation de l’environnement pris dans le cadre de la convention Ramsar, assistance technique par un consortium d’experts piloté par le CIDR (2014-en cours).

 

  • Dans le cadre du partenariat initié avec l’association Caritas Suisse en 2016 (dans la continuité de la collaboration avec le CIDR), une convention opérationnelle a été signée pour la période 2017-2020. Elle concerne la mise en œuvre d’un programme de développement économique et de préservation des ressources naturelles du Lac Wegnia.

Le budget prévisionnel de la convention était de 906 126€, pour lequel le Département s’était engagé à apporter une subvention de 150 000€. 75 000€ ont été versés en 2017. En raison d’une contribution financière déterminante de la part de la Direction du Développement et de la Coopération suisse pour 2019-2023, cette première phase a été clôturée au 30 juin 2019 afin de pouvoir entamer une nouvelle phase de 4 ans. Cette dernière s’inscrit dans le cadre plus large d’un programme régional dans le Sahel regroupant trois sites d’interventions :  le Lac Wegnia au Mali, le Bassin du Sourou au Mali, le Sous-bassin de Ziway-Shalla dans la Vallée du Rift en Ethiopie.

Une nouvelle convention a été adoptée l’année dernière, afin de mettre en œuvre les activités de ce programme. Il répond à l’objectif général suivant : « La sécurité alimentaire et la nutrition dans la zone du lac Wegnia sont améliorées par la préservation de la zone humide grâce à une gestion écologique et durable de l’eau pour l’agriculture ».

Toutes les actions menées dans le cadre de cette convention sont mises en œuvre en partenariat avec le Cercle de Kolokani, bénéficiaire de l’accompagnement. Le montant du programme global s’élève à 2 335 412€ ; les coûts directs d’intervention, inscrits dans le budget de la convention signée, sont de 747 016€. Le soutien du Département des Yvelines, dédié à l’investissement, s’élève à 250 000€ pour la période 2019-2023, dont 125 000€ versés en 2019.

Un exemple de réussite, le projet “Wegnia” :

Le contexte

 

 Photo 1 : Traitement phytosanitaire dans un périmètre irrigué au bord du Lac Wegnia (CACH 2021)

La qualité de l’eau de Lac Wegnia est menacée par les résidus des intrants agricoles chimiques provenant du maraîchage autour du lac. Ainsi plusieurs espèces de poisson ont disparu ou sont devenues très rares. La demande de développement économique des populations autour du Lac Wegnia est légitime et nécessaire. Cependant, ce développement doit se faire de manière planifié et contrôlé pour ne pas affecter davantage les ressources naturelles déjà fragilisées et donner aux populations une perspective à moyen et long terme. Pour cela le projet SaWeL veut promouvoir une agriculture plus saine et responsable.

 

Photo 2 : Productrice qui arrose ses champs (CACH 2021)

Les producteurs et surtout les productrices moins mobiles autour de Lac Wegnia dépendent de la gamme d’intrants agricoles offertes par des vendeurs ambulants qui se rendent aux marchés hebdomadaires. Ces commerçants ne sont pas des professionnels et ils ont très peu de connaissances en matière de composition et l’origine de leurs produits, encore moins sur le stockage, transport ou l’effet sur l’être humain et l’environnement des produits vendus. Beaucoup de leurs produits issus de fraude, sont des pesticides non-homologués, tombants dans la catégorie des pesticides extrêmement dangereux, mais sont vendus sans aucune information pour les utilisateurs.

 

 Les solutions

 

Photo 3 : Boutique d’intrants de proximité qui combine la vente avec l’information (CACH 2021)

Le système d’information sur la provenance, la qualité et le mode d’application des intrants agricoles ne fonctionne pas. Les petits producteurs et productrices ne reçoivent aucune information sur l’application, et ne sont pas en mesure de lire les notices si elles existent, en raison du très faible taux d’alphabétisation. Le projet a donc pris l’initiative de combiner le rôle d’information avec la fonction d’accès de proximité aux intrants agricoles au niveau d’un guichet unique local (des points de vente décentralisée). Ainsi neuf boutiques d’intrants ont été mise en place dans chaque des neuf communes de la zone d’intervention et les gérants ont été formés.

 

Photo 4 :  Une femme membre de la coopérative de Wegnia utilise l’engrais organique dans sa parcelle (CACH 2021).

Ces « boutiques d’intrants » achètent leurs marchandises d’une entreprise de production et de vente des intrants organiques, la société Éléphant Vert, avec laquelle le projet SaWeL a signé une convention de collaboration. La société Éléphant Vert forme les gérants des boutiques d’intrants, ainsi que les producteurs et productrices relais dans les villages et offre des « paquets » d’intrants adaptés aux besoins et moyens des petit producteurs et productrices. Ainsi, pendant la saison pluvieuse de 2021, au moins 1000 petits producteurs et productrices ont pu appliquer les intrants organiques, notamment des engrais organiques.

 

Photo 5 : Ouverture de compte de la coopérative des boutiques d’intrants agricoles organiques au niveau d’une structure de microfinance (CACH 2021)

Pour créer d’emploi, les gérants des boutiques sont sélectionnés parmi les jeunes dans les localités. Les boutiques d’intrants, qui opèrent en tant que franchises de l’entreprise Éléphant Vert, sont organisées en coopérative de vendeurs des intrants organiques. Ceci permet leur encadrement par l’entreprise Éléphant Vert et le projet pour les deux ans restant de l’intervention et facilite les relations et négociations avec les autres acteurs du système (les grossistes, structures de microfinance).

 

Convention-cadre de coopération décentralisée. (1.5 MB) Dernier rapport d’activités de cette coopération. (5.4 MB)