Bluelinea parie sur l'Ehpad à domicile

L'idée est simple. Avec un peu de technologie on peut prolonger l'espérance de vie à domicile et en bonne santé des seniors. Mais elle est plus difficile à mettre en oeuvre. Pour Laurent Levasseur, président du directoire de Bluelinea, la solution réside dans l'association de technologies et de services. Cette entreprise d'Elancourt (Yvelines) a donc sélectionné des objets connectés liés à la santé, médaillons d'alerte, détecteurs de chute, de sommeil, téléphones mobiles adaptés... suivis à distance.

Ils permettent à Bluelinea de proposer plusieurs niveaux de services commercialisés sous forme d'abonnement. Du simple bouton d'appel de la famille à la plate-forme d'écoute accessible à toute heure capable d'analyser la situation et, si besoin, d'organiser l'intervention à domicile la plus pertinente, l'étendue est vaste. Bluelinea peut ainsi accompagner une dépendance croissante. D'autant que l'entreprise peut aussi se charger de l'équipement domotique du logement. Dernier service en date, l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) à domicile. Nécessitant l'agrément de l'agence régionale de santé et du conseil départemental concernés, ces prestations font l'objet de protocoles précis issus de 14 groupes de travail. Schématiquement, elles sont assurées pour la partie médicale par le personnel d'Ehpad proches du domicile du client... tant que son niveau de dépendance n'impose pas la présence permanente de personnel médical.

Structurer l'entreprise

L'entreprise vend un tiers de ses prestations en marque blanche pour des professionnels de l'aide à domicile, comme Adhap Services, qui propose désormais les services Bluelinea à ses clients. Et elle revendique 17.000 abonnés particuliers et 700 établissements de santé équipés. Elle enregistre une forte croissance après plusieurs années en mode start-up pour mettre au point ses prestations.

Dans ces conditions, elle se structure actuellement en ETI. Pour son développement international, elle s'appuie sur le groupe allemand Hager, désormais actionnaire minoritaire. Ce n'est pas le seul axe de développement. A cinquante-soixante ans, les enfants de ses clients s'intéressent aussi à ses objets connectés pour bien vieillir !