Regards croisés sur les nouvelles mobilités

SophieBerguin

Le 30 septembre, la conférence sur « les nouvelles mobilités dans les Yvelines » a réuni, à l’Hôtel du Département, des élus et des chefs d’entreprise. L’accent a été mis sur l’éco-mobilité.

Conférence les mobilités durableA l’occasion de cette conférence, André Broto, Directeur de la stratégie Vinci-Autoroutes et Jean-Marc Jancovici, Président de la société The Shift Project, ont présenté mardi 30 septembre leurs réflexions sur la stratégie de rationalisation de l’usage des moyens de transport à adopter dans les Yvelines. Y a également été abordé la question des pistes à envisager pour favoriser une meilleure desserte autoroutière des grandes villes par les autocars express. A cause d’une mauvaise couverture des réseaux de transport en commun sur les grands axes routiers, les Yvelinois privilégient majoritairement la voiture comme mode de transport pour les déplacements quotidiens domicile-travail. Ce moyen de circulation hautement polluant apparaît de moins en moins adapté au regard du contexte capitalistique et énergétique actuel.

Jean-Marc Jancovici fait le constat suivant :

« Les ressources fossiles sont en constantes diminution alors que le nombre d’usagers augmentent ! Cela ne peut avoir comme conséquence qu’une restriction du nombre de kilomètres par usagers, quand bien même ils sont de plus en plus nombreux à franchir la barre des 30 kilomètres de trajet pour travailler. »

La solution envisagée est l’utilisation plus massive des modes de circulation alternatif à travers la création de voies de bus propres aux abords des grandes villes. Jean-Marie Tétart, député des Yvelines, s’est déclaré convaincu par l’adoption de cette nouvelle configuration autoroutière.

« Je ne crois pas au principe de la circulation alternée. Permettre au bus de circuler sur une voie dédiée s’inscrit dans une démarche de modularité, dans le domaine des transports, plus soucieux de l’environnement. »

La longueur totale du réseau routier du département est de 6554 kilomètres. Le recours aux infrastructures déjà existantes est largement plébiscité. Ce projet peu coûteux devrait entraîner la fluidification des grands axes routiers. Et à Jean-Marc Jancovici de conclure « Compte tenu du contexte capitalistique et énergétique, l’utilisation des infrastructures routières existantes est de loin la solution à privilégier. »